Песни и стихотворения, передаваемые Четырнадцатью

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Песни и стихотворения, передаваемые Четырнадцатью

1. «Monstre dont la noir furie»

Не удалось обнаружить ни одной копии этой оды. В докладах о расследовании генерал-лейтенант Беррье выделял ее из других произведений, обнаруженных полицией, и описывал как стихотворение, автора которого им изначально было велено арестовать: «Depuis le 24 avruil, il a paru une ode de 14 strophes, contre le roi intitul?e “L’exil de M. Maurepas”» («24 апреля появилась ода в 14 строфах, обращенная против короля и озаглавленная “На ссылку месье де Морепа”»); Biblioth?que de l’Arsenal, ms. 11690, folio 120. Полиция обычно определяла ее, как и другие стихотворения, по первой строке. Вот их запись в другом рапорте, ms. 11690, folio 151: «Monstre dont la noir furie» ou les vers sur l’exil de M. de Maurepas» («“Чудовище, чья ярость черна” или стихотворение на ссылку месье де Морепа»).

2. «Quel est le triste sort des malheureux Fran?ais»

Эта ода записана в нескольких «chansonniers» и в других источниках, без существенных изменений в тексте. Например, в Парижской исторической библиотеке, ms. 649, pр. 13–15. Здесь мы цитируем ее из «Vie priv?e de Louis XV, ou principaux ?v?nements, particularit?s et anecdotes de son r?gne» (Париж, 1781), II, pp. 372–374, где есть довольно удобные примечания. Я модернизировал французский язык здесь и в других текстах:

Quel est le triste sort des malheureux Fran?ais!

R?duits ? s’affliger dans le sien de la paix!

Plus heureux et plus grands au milieu des alarmes,

Ils r?pandaient leur sang, mais sans verser de larmes.

Qu’on ne nous vante plus le charmes du repos:

Nous aimons mieux courir ? des p?rils nouveaux,

Et vainqueurs avec gloire ou vaincus sans bassesse,

N’avoir point ? pleurer de honteuse faiblesse.

Edouard[185] fugitif a lais? dans nos coeurs

Le d?sespoir affreux l’avoir ?t? vainqueurs.

A quoi nous servait-il d’encha?ner la victoire?

Avec moins de lauriers nous aurions plus de gloire.

Et contraints de c?der ? la loi du plus fort,

Nous aurions pu du moins en accuser le sort.

Mais trahir Edouard, lorsque l’on peut combattre!

Immoler ? Brunswick[186] le sang de Henri Quatre!

Et de George vaincu subir les dures lois!

O Fran?ais! O Louis! O protecteurs des rois!

Est-ce pour les trahir qu’on porte ce vain titre?

Est-ce en le trahissant qu’on devient leur arbitre?

Un roi qui d’un h?ros se d?clare l’appui,

Doit t’?lever au tr?ne ou tomber avec lui.

Ainsi pensaient les rois que c?l?bre l’histoire,

Ainsi pensaient toux ceux ? qui parlait la gloire.

Et qu’auraient dit de nous ces monarques farmeux,

S’ils avaient du pr?voir qu’un roi plus puissan qu’eux,

Appelant un h?ros au secours de la France,

Contractant avec lui la plus sainte alliance,

L’exposerait sans force aux plus affreux hasards,

Aux fureurs de la mer, des saisons et de Mars!

Et qu’ensuite unissant la fablesse au parjure,

Il oublierait serments, gloire, rang et nature;

Et servant de Brunswick le syst?me cruel,

Tra?nerait encha?ne le h?ros ? l’autel!

Brunswick, te faut-il donc de si grandes victimes?

O ciel, lance tes traites; terre, ouvre tes abimes!

Quoi, Biron[187], votre roi vous l’a-t-il ordonn??

Edouard, est-ce vous d’huissiers environn??

Est-ce vous de Henri le fils dignes de l’?tre?

Sans doute. A vos malheurs j’ai pu vous reconna?tre.

Mais je vous reconnais bien mieux ? vos vertus.

O Lois! Vos sujets de douleur abattus,

Respectent Edouard captif et sans couronne:

Il est roi dans les fers, qu’?tes-vous sut le tr?ne?

J’ai vu tomber le sceptre aux pieds de Pompadour[188]!

Mais fut-il relev? par les mains de l’amour?

Belle Agn?s[189], tu n’es plus! Le fier Anglais nous dompte.

Tandis que Louis dort dans le sein de la honte,

Et d’une femme obscure indignement ?pris.

Il oublie en ses bras nos pleurs et nos m?pris.

Belle Agn?s, tu n’es plus! Ton alti?re tendresse

D?daignerait un roi fl?tri par la faiblesse.

Tu pourrais r?parer le malheurs d’Edouard

En offrant ton amour ? ce brave Stuard.

H?las! Pour t’imiter il faut de la noblesse.

Tout est vil en ces lieux, ministres et ma?tresse:

Tous disent ? Louis qu’il agit en vrai roi;

Du bonheur des Fran?ais qu’il se fait une loi!

Voil? de leurs discours la perfide insolence:

Voil? la flatterie, et voici la prudence:

Peut-on par l’infamie arriver au bonheur?

Un peuple s’affaiblit par le seul d?shonneur.

Rome, cent fois vaincue, en devenait plus fi?re,

Et ses plus grands malheurs la rendaient plus alti?re.

Aussi Rome parvint ? dompter l’univers.

Mais toi, l?che ministre[190], ignorant er pervers,

Tu trahis ta patrie er tu la d?shonores.

Tu poursuis un h?ros que l’univers adore.

On dirait que Brunswick t’a transmis ses fureurs;

Que ministre inquiet de ses justes terreurs

Le seul nom d’Edouard t’?pouvante et te g?ne.

Mais apprend quel sera le fruit de cette haine:

Albion[191] sent enfin qu’Edouard est son roi,

Digne, par ses vertus de lui donner le loi.

Elle offre sur la tr?ne asile ? se grand homme,

Trahi tout ? la fois par la France et par Rome;

Et bient?t les Fran?ais, tremblants, humili?s,

D’un nouvel Edouard viendront baiser le pieds.

Voil? les tristes fruits d’un olivier funeste

Et de nos vains lauriers le d?plorable reste[192]!

3. «Peuple jadis si fier, aujourd’hui si servile»

Текст этой оды тоже взят из «Vie priv?e de Louis XV», II, pp. 374–375, вместе с прилагающимися пометками. Ее тоже можно найти в разных «chansonniers», вроде того, что находится в Парижской исторической библиотеке, ms. 649, p. 16.

Peuple jadis si fier, aujourd’hui si servile[193],

Des princes malheureux vous n’?tes plus a’sile.

Vos ennemis vaincus aux champs de Fontenoy,

A leurs propes vainqueurs ont impost? la loi;

Et cette indigne paix d’Arragon[194] vous procure,

Est pour eux un triomphe et pour vos une injure.

H?las! Auriez-vous donc couru tant de hasards

Pour placer une femme[195] au tr?ne des C?sars;

Pour voir l’heureux Anglais dominateur de l’onde

Voiturer dans ses ports tout l’or du nouveau monde;

Et le fils de Stuart, par vous-m?me appel?,

Aux frayeurs de Brunswick, l?chement immol?!

Et toi[196] que tes flatteurs ont par? d’un vain titre,

De l’Europe en ce jour te diras-tu l’arbitre?

Lorsque dans tes Etats tu ne peux conserver

Un h?ros que le sort n’est pas las d’?prouver;

Mais qui, dans les horreurs d’une vie agit?e,

Au sien de l’Angleterre ? sa perte exit?,

Abandonn? des siens, fugitif, mis ? prix,

Se vit toujours du moins plus libre qu’a Paris;

De l’amiti? des rois exemple m?morable,

Et de leurs int?r?ts victime d?plorable.

Tu triomphes, cher prince, au milieu de tes fers;

Sur toi, dans se moment, tous les yeux sont ouverts.

Un peuple g?n?reux et juge du m?rite,

Va r?voquer l’arr?t d’une race proscrite.

Tes malheurs ont chang? le esprit pr?venus;

Dans la coeur des Anglais tous tes droits sont connus.

Plus flatteurs et le plus s?rs que ceux de la naissance,

Ces droits vont doublement affermir ta puissance.

Mais sur le tr?ne assis, cher prince, souviens-toi,

Que le peuple superbe et jaloux de sa foi

N’a jamais honor? du titre de grand homme

Un l?che complaisant des Fran?ais et de Rome.

4. «Qu’une b?tarde de catin»

У этой песни накопилось столько версий, что ни один текст не отражает ее полностью, хотя предоставленная копия из Исторической библиотеки, ms. 580, folios 248–249, датированная октябрем 1747 года, достаточно точно отражает раннюю версию, позже записанную в «chansonnier». Слева в ней приводятся щедрые примечания.

Sur Mme d’Etiole, fille de M. Poisson mari?e ? M. d’Etiole,

sous fermier, neveu de M. Normand, qui avait ?t? amant

de Mme Poisson. Ma?tresse de Louis XV, faite marquise

de Pompadour et son mari fermier g?n?ral.

1.

Qu’un b?tarde de catin

A la cour se voie avanc?e,

Que dans l’amour et dans le vin

Louis cherche une gloire ais?e,

Ah! le voil?, ah! Le voici

Celui qui n’en a nul souci.

Sur M. le Dauphin, fils de Louis XV.

2.

Que Monseigneur le gros Dauphin

Ait l’esprit comme la figure

Que l’Etat craigne le destin

D’un second monarque en peinture.

Ah! la voil?, etc.

Sur M. de Vandi?res, fr?re de Mme d’Etiole,

marquise de Pompadour, re?u en survivance

de la charge de Contr?leur des b?timents du roi

que M. le Normans de Tournehem son oncle avait,

qui mourut en 1752.

3.

Qu’?bloui par un vain ?clat

Poisson tranche du petit ma?tre

Qu’il pense qu’ ? la cour un fat

Soit difficile ? reconna?tre.

Sur le mar?chal de Saxe, mort ? Chambord en 1751.

4.

Que Maurice ce fier ? bras

Pour avoir contraint ? se rendre

Villes qui ne r?sistaient pas

Soit plus exalt? qu’Alexandre.

Sur le mar?chal de Belle-Isle, qui commandait

l’arm?e en Provence en 1747.

5.

Que notre hero ? projets

Ait vu dans la l?che indolence

A la honte du nom fran?ais

Le Hongrois piller le Provence.

M. d’Aguesseau de Fresne

6.

Que le chancelier d?cr?pit

L?che le main ? l’injustice

Que dans le vrai il ait un fils

Qui vende m?me la justice.

Ministre de la marine, Secr?taire d’Etat.

7.

Que Maurepas, St Florentin

Ignorent l’art militaire

Que ce vrai couple calotin

A peine soit bon ? Cyth?re.

Ministre de la guerre.

8.

Que d’Argenson en d?pit d’eux

Ait l’oreille de notre ma?tre

Que du d?bris de tous les deux

Il voie son cr?dit rena?tre.

L’ancien ?v?que de Mirepoix, qui a la feuille des b?n?fices.

Il a ?t? pr?cepteur du dauphin, fils de Louis XV. Mort ? Paris

le 20 ao?t 1755.

9.

Que Boyer, ce moine maudit

Renverse l’Etat pour la bulle

Que par lui le juste proscrit

Soit victime de la formule.

Premier Pr?sident du Parlament de Paris.

10.

Que Maupeou plie indignement

Sex genoux devant cette idole

Qu’? son exemple le Parlement

Sente son devoir et le viole.

Conseiller d’Etat ordinaire et ministre des affaires ?trang?res,

Contr?leur g?n?ral des finances.

11.

Que Puisieulx en attendant

Embrouille encore plus les affaires

Et que Machault en l’imitant

Mette le comble ? nos mis?res.

12.

Sur ces couplets qu’un fier censeur

A son gr? critique et raisonne

Que leurs traits d?masquent l’erreur

Et percent jusqu’au tr?ne.

5. «Sans crime on peut trahir sa foi»

Эта пародия на парламентский эдикт была дана Аллеру Гийаром и найдена полицией в кармане Аллера во время допроса в Бастилии. Здесь она цитируется по бумагам из Библиотеки Арсенала, ms. 11690, folio 89.

Apostille du Parlament de Toulouse

? l’enregistrement de l’?dit du vingti?me.

Sans crime on peut trahir sa foi,

Chasser son ami de chez soi,

Du prochain corrompre la femme,

Piller, voler n’es plus inf?me.

Jouir ? la fois des trois soeurs

N’est plus contre les bonnes moeurs.

De faire ces m?tamorphoses

Nos ayeux n’avaient pas l’esprit;

Et nous attendons un ?dit

Qui permette toutes ces choses.

– sign?: de Montalu, premiier president

6. «Lache dissipateur des biens de te sujets»

Эта ода, похожая по тону на две предыдущие, но реже встречающаяся в других источниках, приводится из «chansonnier» из Исторической библиотеки, ms. 649, pp. 47–48.

L?che dissipateur des biens de tes sujet,

Toi qui comptes le jours par les maux que tu fais,

Esclave d’un ministre et d’une femme avare,

Louis, apprends le sort que le ciel te pr?pare.

Si tu fus quelque temps l’objet de notre amour,

Tes vices n’?taient pas encore dans tout leur jour.

Tu verras chaque instant ralentir notre z?le,

Et souffler dans nos coeurs une flamme rebelle.

Dans les guerres sans succ?s d?solant tes ?tats,

Tu fus sans g?n?raux, tu seras sans soldats.

Toi que l’on appelait l’arbitre de la terre,

Par de honteux trait?s tu termines la querre.

Parmi ces histrions qui r?gnent avec toi,

Qui pourra desormais reconna?tre son roi?

Tes tr?sors sont ouverts ? leurs folles d?penses;

Ils pillent tes sujects, ?puisent tes finances,

Moins pour renouveler tes ennuyeux plaisirs

Que pour mieux assouvir leurs inf?mes d?sirs.

Ton Etat aux abois, Louis, est ton ouvrage;

Mais crains de voir bient?t sur toi fondre l’orage.

Des maux contagieux qu’empoisonnent les airs

Tes campagnes bient?t deviennent des d?serts,

La d?solation r?gne en toutes les villes

Tu ne trouveras plus des ?mes assez viles

Pour oser c?l?brer tes pr?tendus exploits,

Et c’est pour t’adhorrer qu’il reste des Fran?ois:

Aujourd’hui ont ?lev? en vain une statue,

A ta mort, je la vois par le peuple abattue.

Bourrel? de remords, tu descends au tombeau.

La superstition dont le pale flambeau

Rallume dans ton coeur un peur mal ?teinte,

Te suit, t’ouvre l’Enfer, seul objet de ta crainte.

Tout t’abandonne, enfin, flatteurs, ma?tresse, enfants.

Un tyran ? la mort n’a plus de courtisans.

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